vendredi 22 novembre 2024
3.8 C
Paris

Les étonnants signataires du manifeste pour un « Printemps républicain »

Ce dimanche est lancé le mouvement citoyen du « Printemps républicain. » Derrière cette initiative séduisante se cachent plusieurs noms de personnalités ayant défendu une vision très particulière de la laïcité.

C’est un mouvement citoyen — rassemblant plusieurs personnalités de gauche — dont la création est plutôt louable, qui se lance ce dimanche à la Bellevilloise à Paris. Son nom ? Le « Printemps républicain. » Son objectif ? Défendre la laïcité et le pacte républicain. Dans son manifeste pour un « Printemps républicain », les initiateurs du projet écrivent : « Pour nous, la laïcité est le ciment du contrat social républicain. Elle lie étroitement la liberté de conscience de chacun (…), l’égalité de tous devant la loi (…), et la fraternité. »

Un mouvement « contre toutes les dérives »

Là où le message de ce « Printemps républicain » devient flou, c’est lorsqu’on lit la suite du manifeste : « La laïcité ne se résume pas à la neutralité de l’Etat, elle est une activité vivante et permanente, à travers l’attention et l’action des laïques dans la société, quelle que soit leur origine ou leur croyance », peut-on notamment lire. L’objectif sous-jacent de ce mouvement citoyen est de « peser à l’intérieur de la gauche pour éviter des dérives, des renoncements qui mettent en danger la laïcité », selon Laurent Bouvet, auteur de l’Insécurité culturelle est l’une des figures principales du mouvement, au Figaro.

Quoi qu’il en soit, le message est plutôt positif : « Pour nous, la République, c’est ce qui nous est commun. C’est à la fois notre bien commun, notre territoire commun et notre projet commun. Ce n’est ni un simple régime politique ni la projection dans les institutions des opinions et croyances de la société. La République s’incarne dans un double combat : pour l’émancipation de chacun et contre toutes les dérives, assignations ou discriminations identitaires », indique le manifeste, qui sera lu aujourd’hui lors du lancement du mouvement.

Samuel Mayol, Amine El Khatmi, Elisabeth Badinter…

Finalement, le seul hic — et non des moindres — se trouve dans la liste des initiateurs et signataires de ce manifeste pour un « Printemps républicain. » On trouve en effet, à l’origine du mouvement, Amine El Khatmi, adjoint PS à la maire d’Avignon, qui semble ne pas connaître le cadre légal de la laïcité. L’une des premières signataires est Elisabeth Badinter, la philosophe pour qui « il ne faut pas avoir peur d’être traité d’islamophobe. » Enfin, parmi les invités du jour, on retrouve, pour un débat sur thème du « travail aux prises avec le fait religieux », dans la liste des participants, un certain Samuel Mayol.

Souvenez-vous, Samuel Mayol est le directeur de l’IUT de Saint-Denis. Celui-ci avait reçu le lauréat du Prix national du Comité Laïcité République alors même qu’il est suspendu de son poste, accusé d’avoir introduit des tapis de prière dans le local d’une association musulmane pour démontrer l’existence de dérives communautaires. Depuis le départ de Samuel Mayol de son poste, l’AFP explique que la situation dans l’établissement scolaire s’est « apaisée. » Le personnel et les étudiants étaient à bout, se sentant pris dans un débat qui les « dépassait. » Ce « Printemps républicain » est une initiative intéressante à la seule condition qu’elle ne tente pas de chercher des solutions là où il n’y a pas de problème.

Actualités en direct

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Les brèves

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Israël : la fin de l’impunité ?

Des juges britanniques demandent au Premier ministre Sunak de stopper la vente d'armes à Israël et lui suggèrent de sanctionner les responsables israéliens.

Espagne : vers la reconnaissance de l’Etat palestinien

Le gouvernement espagnol veut reconnaître l'Etat palestinien avant l'été. L'annonce est prévue pour le 9 juin.

Sur fond de génocide en Palestine, l’iftar de la Maison-Blanche annulé

Les invités de l'iftar de la Maison-Blanche ont refusé de rompre le jeûne avec le président Biden qui doit, selon eux, revoir sa position sur Israël.

Editoriaux

Nos Categories