« Le Balai Citoyen », « Y’en a marre », « Le Peuple n’en veut plus »… quinze associations issues de différents pays africains (Guinée, Côte d’Ivoire, Sénégal…) ont saisi la Cour Pénale internationale le 7 octobre et porté plainte contre Nicolas Sarkozy. Elles l’accusent d’avoir déclenché une guerre en Libye, avec pour objectif de faire assassiner l’ancien chef d’état Mouammar Kadhafi. L’ex-président français est également porté responsable du bouleversement politique qui s’en est suivi dans la région avec la mort de 50 000 personnes et l’implantation de Daesh en Libye.
A Bamako au Mali, les différentes organisations se sont retrouvées les 7 et 8 octobre derniers et ont décidé de se regrouper sous le nom du Front international des sociétés civiles panafricaines (Fispa) pour donner plus de poids à leur action en justice. La plainte déposée pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité doit désormais être examinée par la CPI. Les membres de la Fispa doutent que celle-ci aboutisse mais ils indiquent que leur démarche est davantage « politique » que « judiciaire. » « Nous pensons que l’assassinat du colonel Kadhafi était un règlement de compte personnel. Si la CPI ne réagit pas, cela veut dire qu’elle choisit ses clients», a déclaré à RFI le porte-parole ivoirien Tiken Jah Fakoly.