Kean, 19 ans, avait été la cible de cris racistes alors qu’il célébrait son but immobile, silencieux et bras écartés devant une tribune, après avoir assuré la victoire de la Juve (2-0) dans les dernières minutes.
Outre Kean, le milieu de terrain français de la Juventus Blaise Matuidi et le défenseur brésilien Alex Sandro avaient eux aussi été visés par des cris de singe lors de ce match de la 30e journée de la série A.
Etonnamment, la commission de discipline de la ligue italienne a estimé que « les chants en question étaient certes répréhensibles, mais n’avaient eu qu’une incidence limitée sur le déroulement du match ».
A l’issue de la rencontre, Leonardo Bonucci, coéquipier de Kean et Matuidi, avait estimé que « la faute » était « partagée à 50-50 ».
« Moise n’aurait pas dû faire ça et le virage n’aurait pas dû réagir comme ça. Je pense que la faute est partagée à 50-50 », avait déclaré le défenseur, qui avait même adressé un geste d’excuses en direction des supporters sardes après avoir éloigné Kean.
Par la suite, Bonucci avait reconnu avoir parlé « de façon trop hâtive » en précisant qu’il condamnait « toute forme de racisme et de discrimination ».
La semaine passée, le club français de Dijon a écopé d’une pénalité d’un point avec sursis au classement en raison de cris à caractère raciste lancés par un de ses supporters au joueur d’Amiens Prince Gouano lors de la 32e journée du Championnat de France.