La nouvelle réforme du Code du travail, lancée par Myriam El Khomri, ne passe pas auprès de nombreux Français, qui ont continué de se faire entendre en manifestant aujourd’hui, sous une pluie battante à Paris.
Ce jeudi 31 mars était le grand jour, la mobilisation qui devait engager « le bras de fer avec l’État », selon William Martinet, le président de l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF). Ils ont été plusieurs dizaines de milliers — d’autres organisations de la jeunesse (UNL,FIDL) avaient décidé de rejoindre ce mouvement populaire, quatre syndicats de salariés dont la CGT et FO également — à battre le pavé aujourd’hui, avec un objectif : le retrait du projet de la réforme de la loi Travail.
Le combat continue
Pour le quatrième jeudi de suite, les organisations ont appelé les Français à descendre dans la rue pour protester contre la loi El Khomri malgré les concessions accordées par le gouvernement à l’issue des autres mobilisations. Cette vague de protestation n’est pas passée inaperçue, notamment la semaine dernière où des actes de violence ont été enregistrés. Un adolescent de 15 ans s’était fait violenter par les forces de l’ordre devant le lycée Bergson, ce qui avait enflammé les réseaux sociaux .
Pour la Confédération générale du travail (CGT) et Force ouvrière (FO), le problème avec cette réforme se trouve dans « la philosophie générale » du texte. Il s’agit d’un retour en arrière qui doit être « combattu » selon les propos du secrétaire général de FO. « Combattre ce projet, c’est exiger une réorientation importante de la politique économique » a-t-il déclaré à RFI. La mobilisation massive aujourd’hui va-t-elle faire plier un gouvernement qui a décidément du mal à prendre des décisions populaires.