Le 4 décembre 1997, Nelson Mandela déclarait : « Nous savons que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens. » Deux ans plus tard, en visite dans les territoires occupés, il incitait les Palestiniens à ne pas se décourager dans leur lutte contre l’occupant.
Aujourd’hui, c’est au tour du petit-fils de l’ancien président sud-africain de prendre la défense de la Palestine. Mandla Mandela s’est rendu dans les territoires occupés pour s’entretenir avec des dirigeants palestiniens. Une visite qui n’a pas plu aux autorités israéliennes : le petit-fils de Nelson Mandela est en effet un fervent partisan du mouvement BDS.
Les Palestiniens soumis au « pire régime d’apartheid »
Lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah, ce lundi, Mandla Mandela a comparé la situation à ce qu’il avait vu dans son propre pays : « Les colonies que j’ai vues ici en Cisjordanie m’ont rappelé comme nous avions souffert en Afrique du Sud parce que nous étions entourés de nombreuses colonies. » Selon lui, les Palestiniens sont soumis au « pire régime d’apartheid. »
Dans une interview, le petits-fils du leader sud-africain a ajouté : « Ce que nous avons expérimenté en Afrique du Sud est une petite partie de ce que vivent les Palestiniens. Nous, nous étions opprimés pour servir la minorité blanche. Les Palestiniens sont éliminés de leurs terres et expulsés de leurs territoires, ce qui constitue une violation totale des droits de l’homme. »
Mandla Mandela appelle à soutenir BDS
Mandla Mandela, député dans son pays depuis 2009, a demandé à l’Afrique du Sud de couper tous ses liens avec Israël et a appelé à soutenir BDS. Le Premier ministre palestinien a, lui, rappelé les « violations commises par Israël contre les Palestiniens, notamment l’expansion des colonies qui constitue un obstacle majeur à la réalisation du rêve d’établir un Etat palestinien. »
Si Yasser Arafat et Nelson Mandela avaient, comme l’a rappelé Rami Hamdallah lors de la conférence de presse, des liens très forts, il faut se rappeler que, à l’époque de l’apartheid en Afrique du Sud, Israël avait entretenu des relations très étroites avec le régime en place. Les Etats-Unis avaient même menacé de couper leur aide militaire annuelle à l’Etat hébreu en raison des liens entre Tel-Aviv et Pretoria.