Le débat sur le manifeste « contre le nouvel antisémitisme » a franchi les frontières françaises. Pour rappel, trois-cents intellectuels appelaient, dans ce document, les autorités religieuses à frapper d’obsolescence certains versets du Coran. De nombreux responsables musulmans français s’étaient offusqués de ce manifeste.
C’est désormais en Turquie que ce dernier fait l’objet d’un vif débat. Le ministre turc des Affaires européennes avait dégainé en premier, comparant les signataires du manifeste des 300 à Daesh. Des signataires « plus dangereux » que les terroristes, estimait-il.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan lui a emboîté le pas lors d’un discours à Ankara. Il demande : « D’abord, qui êtes-vous pour prendre d’assaut ce qui nous est sacré ? » Le président turc se demande si « les signataires de ce manifeste ont lu leurs propres textes » et estime que, « si c’était le cas, ils voudraient sans doute interdire le Nouveau Testament. »