samedi 6 décembre 2025
6.6 C
Paris

Manuel Valls part (encore) en croisade contre le salafisme

Le salafisme « peut amener à l’islamisme radical et au terrorisme. » Cette phrase est signée Manuel Valls. Nous sommes alors en avril 2016 et le Premier ministre de l’époque a lancé une croisade contre ce mouvement « de retour aux sources », comme le définit l’islamologue Rachid Benzine. Pour Manuel Valls, « les salafistes doivent représenter aujourd’hui 1 % des musulmans dans notre pays » mais « leurs messages sur les réseaux sociaux sont les seuls qu’on entend et qui se font entendre des plus jeunes. »

Près de deux ans plus tard, Manuel Valls surfe sur les attentats de la fin de semaine dernière, qui se sont déroulés dans l’Aude, pour relancer l’offensive contre « les salafistes, les Frères musulmans, l’Islam politique » qui sont, explique le député, « nos adversaires. » Manuel Valls plaide donc pour « l’interdiction du salafisme. » L’ex-Premier ministre rappelle d’ailleurs qu’« un des imams salafistes de Marseille est en voie d’expulsion. »

Mais est-il vraiment possible d’interdire le salafisme ? Ce n’est pas l’avis d’Anouar Kbibech, vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui juge l’idée « à la fois irréaliste et irréalisable. » Pour l’ancien président du CFCM, « c’est comme si, pour assurer le plein emploi, on allait décréter que le chômage était interdit. Si c’était aussi simple que cela, ça se saurait ! »

Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, les salafistes seraient 15 000 en France. L’erreur de Manuel Valls, c’est de mélanger l’Islam politique et le salafisme. Car ces salafistes français sont à 95 % quiétistes. Et donc, ils ne sont pas politisés. Les spécialistes de l’Islam estiment d’ailleurs, rappelle franceinfo, « la majorité des salafistes de France n’est pas en opposition avec l’Etat. »

Actualités en direct

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Les brèves

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Editoriaux

Nos Categories