C’est un fléau qui sévit dans tout le Maghreb. En Algérie, en juin dernier à l’occasion de la Journée internationale des réfugiés, des Algériens avaient lancé sur les réseaux sociaux une campagne pour dire « Non aux Africains en Algérie ». En Tunisie, le racisme n’est pas interdit par la loi, tout comme au Maroc, où plusieurs étudiants africains ont témoigné du racisme ordinaire qu’ils ont subi.
Des parlementaires marocains viennent de faire une proposition de loi pour lutter contre le racisme. Présentée ce mardi par les membres du parti de l’Istiqlal, la première formation politique créée au moment de l’indépendance du royaume.
Les parlementaires proposent des peines inédites pour les individus qui seraient coupables de racisme — entre un et trois ans de prison —, que ce soit pour des propos ou pour des actes de violence. Le parti espère voir sa loi passer et il demande plus de sévérité à l’encontre des individus racistes. L’Istiqlal propose également de recenser les personnes étrangères et de tenter de les intégrer de meilleure façon dans la société.
Le Maroc est devenu un lieu de passage pour de nombreux Subsahariens souhaitant rallier l’Europe. Selon les parlementaires à l’origine de ce projet de loi, il faut offrir des conditions de vie décentes à ces personnes, même si elles sont de passage. Une loi qui, si elle était votée, serait une grande avancée au Maghreb.