Il veut une « France sans Islam » et la mise en place d’un « bouclier anti-Islam. » Le directeur de la police municipale de Marseille a tenu, sur son compte Facebook, de nombreux propos antimusulmans. Mais ce n’est pas tout : celui qui était aussi adjoint de Marc Labouz, patron des policiers municipaux de Marseille, faisait la promotion du sénateur d’extrême droite Stéphane Ravier.
Des messages qui, lorsqu’ils ont été découverts par sa hiérarchie, n’ont donné lieu à aucune sanction. Si un proche du dossier affirme au Point que le fonctionnaire de police « a outrepassé et largement son strict devoir de réserve », l’absence de sanction étonne chez les collègues d’Alain Q.
Marc Labouz, patron de la police municipale, est pourtant au courant des publications diffusées par son adjoint sur les réseaux sociaux. Il lui a simplement donné un simple avertissement écrit : Marc Labouz a convoqué Alain Q. le 9 mars des faits « pour des faits manifestement incompatibles avec (ses) fonctions. » Le fonctionnaire a reconnu les faits. « Ces agissements sont totalement inadmissibles qui plus est venant de la part d’un fonctionnaire de votre rang. Votre positionnement hiérarchique et vos fonctions d’encadrement vous imposent un devoir d’exemplarité et de neutralité », écrit Marc Labouz.
Mais comment de tels propos peuvent passer sans être plus durement sanctionnés qu’un simple rappel à l’ordre ? L’association SOS Racisme s’étonne et publie un communiqué dans lequel elle indique que « lutter contre le racisme n’est pas seulement une question de mots » mais aussi « une affaire d’actes. » L’association estime que « les appels à une ‘France sans Islam’ ou à un bouclier ‘anti-Islam’ en provenance de ce responsable de police ne peuvent en aucun cas se solder par un rappel à l’ordre. »