Que s’est-il passé lorsque Liu Shaoyo est mort ? Une source policière indique qu’un voisin a appelé la police pour « un différend familial. » Une fois sur place, les policiers affirment que, « dès l’ouverture de la porte », un homme s’est précipité pour agresser l’un des fonctionnaires, l’homme « a planté les ciseaux dans le thorax du policier », le blessant à l’aisselle. L’un de ses collègues a alors ouvert le feu, pour le protéger, blessant mortellement le père de famille. » Plaidant ainsi la légitime défense.
Mort devant ses enfants
Seul problème : la version est contestée par la famille de Shaoyo Liu, présente au moment des faits. « Vers 20 heures, ma petite sœur a entendu frapper à la porte, raconte l’un des enfants de la victime au Parisien. Elle a regardé le trou de la porte et elle a vu deux hommes et une femme armés. (…) Mon père est arrivé à la porte, poursuit-il avec les ciseaux qu’il avait pour s’occuper du poisson qu’il cuisinait. Les coups à la porte sont devenus de plus en plus forts. (…) Ils ont défoncé la porte, le coup est parti et mon père s’est retrouvé au sol », explique-t-elle. L’inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie et doit statuer sur l’usage de l’arme à feu. L’avocat de la famille rapporte qu’aucune sommation n’a précédé les tirs des policiers et que, par conséquent « tout s’oriente vers une bavure policière », conclut donc Me Calvin Job.
Pékin avertit Paris
Pékin a immédiatement réagi et a demandé à la France de garantir «la sécurité et les droits » de ses ressortissants et « exigé » que Paris fasse « toute la lumière sur cette affaire. » Le Global Times, média officiel chinois, estime ce mercredi que ce décès « ne pourra en aucun cas être pardonné ». Avant d’accuser les forces de l’ordre françaises de racisme : « Beaucoup de Chinois installés en France pensent que cette affaire reflète les préjugés raciaux de la police française ». Pour le journal la police parisienne n’a montré qu’indifférence et arrogance dans toute cette affaire. »