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Pour Saïd Amzil, la Oumma regorge de talents inexploités

« Le savoir est une arme. » Voilà la devise de Saïd Amzil. Avec Muslimpreneur — comprenez musulman et entrepreneur —, le jeune homme s’est lancé un gros défi : « Aider un maximum de musulmans à se lancer un business dans de bonnes conditions et/ou développer une activité existante. » Une plateforme, explique Saïd, « ouverte aux contributions des entrepreneurs qui souhaitent y partager leurs expériences et astuces ». Aider sa communauté est une sorte de sacerdoce pour ce garçon de Cergy-Pontoise que rien ne destinait à se lancer dans le business et le coaching. Car, après un BEP comptabilité et une première année de bac professionnel logistique, Saïd décide d’arrêter les études. « Ce sont plutôt les études qui ont décidé de m’arrêter », ironise l’entrepreneur qui, après une pause de cinq ans lors de laquelle il a « perdu un certain nombre de repères », se lance dans la vie professionnelle.

« Le fait de ne pas vivre pleinement ma spiritualité commençait à me peser »

Saïd enchaîne les « petits » boulots : « J’ai d’abord décroché un poste de téléprospecteur malgré mon faible niveau d’études et un trou de cinq ans dans mon CV », se souvient-il. Saïd devient ensuite téléconseiller pour un grand opérateur téléphonique avant de trouver un job de commercial sur le terrain. « Tout se passait bien sur le plan professionnel », affirme Saïd Amzil. Mais il lui manque quelque chose. « J’était très bien rémunéré, il y avait de nombreuses perspectives d’évolution, mais le fait de ne pas vivre pleinement ma spiritualité commençait à me peser », se rappelle-t-il. Lors de la Omra, en plein mois de ramadan, Saïd rencontre de nombreux entrepreneurs. C’est le déclic : à son retour en France, il crée une première société, Islamic Deal, un site de bons plans conso. Tout va alors très vite pour Saïd. Peut-être trop vite. « Mon manque d’expérience et de compétences s’est fait très vite ressentir », avoue-t-il.

Le jeune businessman décide alors de se former. « J’ai investi une grande quantité de temps et d’argent pour développer mes compétences en matière de webmarketing, de développement personnel ou de productivité », indique Saïd, qui prend alors directement le parti de partager ce qu’il apprend sur un blog. Cet altruisme lui vaudra « une avalanche de demandes d’accompagnement » dans différents projets. C’est là que naît l’idée de Muslimpreneur. Un concept qui ne cessera d’évoluer au fil des mois : après avoir accompagné de nombreux projets — un accompagnement pour les musulmans mais aussi pour les non-musulmans, tient-il à préciser —, Saïd lance la Muslimpreneur Class, « une formation en ligne à destination des porteurs de projets et entrepreneurs afin de leur donner accès aux  fondamentaux permettant de créer une entreprise viable ». Gratuitement.

« Prendre sa vie en main, travailler sur soi et être épanoui »

Mais le gros succès de Saïd Amzil, c’est la Web Muslimpreneur Academy. « Cette formation accompagne les personnes souhaitant créer une activité en ligne en partant de zéro à travers la création d’infoproduits », explique Saïd qui vient également de lancer le Muslimpreneur Lab, « une bibliothèque de formations, de modèles de réussite et de conférences en live ». Pour gérer tous ces succès, Saïd a dû s’entourer de personnes performantes, mais surtout « partageant [ses] valeurs et [sa] vision. » Et de ce côté-là, la réussite est une nouvelle fois au rendez-vous. « Trouver les talents n’est pas un problème, bien au contraire : notre Oumma regorge de potentiels inexploités », résume Saïd, qui rêve que les personnes que Muslimpreneur conseille « prennent leur vie en main et travaillent sur eux-mêmes, dans le but d’être épanouis ». Au-delà du business, Saïd a des valeurs. Qu’il met chaque jour en application dans son entreprise.

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