Selon les chercheurs du National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism (START), dans le Maryland, les musulmans sont le groupe humain le plus susceptible d’être victime de terrorisme. Ces scientifiques répondaient à abc alors qu’un attentat terroriste a touché les abords d’une mosquée de Londres, à l’issue de la prière. Le directeur exécutif de START, William Braniff, a étudié les conséquences humaines du terrorisme depuis de nombreuses années. Et selon lui, les musulmans sont, malgré ce que l’on peut croire, les personnes les plus susceptibles d’être victimes de terrorisme, particulièrement au Moyen-Orient ou en Afrique où ils sont « le plus fréquemment ciblés. » START rappelle notamment la récente double-attaque à la voiture piégée en Irak, qui a fait 31 morts.
Pour Trump, la vie d’un musulman ne vaudrait pas celle d’un autre citoyen
Mais, déplorent ces mêmes chercheurs, ces attentats attirent en général bien moins l’attention des médias occidentaux. Pour Erin Miller, du consortium du Maryland, en Occident, les musulmans sont aussi bien victimes de terrorisme et de crimes de haine — le FBI fait une distinction entre ces deux types de crimes. Mais ce qui choque surtout les chercheurs, c’est la réaction à deux vitesses des dirigeants politiques. Comme Donald Trump. Après l’attaque de la mosquée de Londres ou le meurtre de la jeune Nabra Hassanen en Virginie, les musulmans américains ont attendu que leur président condamne ces actes. « Son silence envoie vraiment un message négatif à la communauté musulmane américaine, cela montre que leurs vies et leur sécurité ne sont pas aussi importantes que les vies et la sécurité des autres citoyens », indique Ibrahim Hooper du Council on American-Islamic Relations.