Ce 21 mars est la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, plus d’un demi-siècle, jour pour jour, après que la police a ouvert le feu et tué 69 personnes pendant une manifestation à Sharpeville en Afrique du Sud. Le 21 mars 1960, ces manifestants s’opposaient pacifiquement à l’Apartheid.
A cette occasion, le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) lance l’Observatoire du racisme anti-noir, avec le soutien de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH), la Plateforme de recherches sur le racisme et l’antisémitisme, l’European Network Against Racism (ENAR) et l’Etat de la Diaspora Africaine.
« Le racisme qui affecte les personnes noires en Europe est une évidence invisibilisée. Il est issu de la traite négrière qui, comme l’indique son nom, visait spécifiquement les noirs », indique le CRAN qui rappelle que, aujourd’hui encore, l’accès à l’emploi et au logement sont difficiles pour les personnes noires.
Le Conseil représentatif des associations noires de France dénonce un racisme « rarement pris en considération » et compte sur son observatoire pour y remédier. Un observatoire qui aura pour objectifs de « recueillir des données » et ainsi de publier un rapport annuel dès le 21 mars 2020. « Ce rapport comportera des analyses, mais aussi des recommandations qui permettront de nourrir les politiques publiques manifestement insuffisantes, dans un contexte européen où prospèrent de plus en plus les idées extrémistes, xénophobes et racistes », écrit le CRAN.