M. Netanyahu envisage-t-il une action militaire à Gaza ? Oui, selon ses dernières déclarations. Il ajoute cependant qu’il épuiserait auparavant « toutes les autres possibilités ».
L’enclave, coincée entre Israël, Egypte et Méditerranée, et les localités israéliennes alentour ont connu cette semaine un énième accès de fièvre, réveillant le spectre d’une nouvelle guerre.
Gaza et Israël vont au-devant d’un rendez-vous à haut risque samedi: les Gazaouis sont appelés à manifester massivement le long de la frontière pour marquer le premier anniversaire d’un mouvement qui a fortement contribué aux tensions pendant un an.
Depuis le 30 mars 2018, des rassemblements, appelés « Grande marche du retour », sont organisés chaque vendredi à Gaza, près de la barrière hermétique et étroitement gardée par l’armée israélienne.
Les manifestants palestiniens protestent contre le blocus israélien et pour le retour des réfugiés palestiniens chassés ou ayant quitté leurs terres à la création d’Israël en 1948.
« Au cours des derniers jours, j’ai donné des ordres pour qu’on envoie des renforts, qu’on ajoute des véhicules et qu’on se prépare pour une campagne d’envergure », a déclaré M. Netanyahu après s’être rendu auprès de soldats et de blindés stationnés près de la frontière de Gaza.
« Tous les Israéliens doivent savoir que si nous sommes poussés à une campagne d’envergure, nous l’engagerons en position de force et de sécurité, après avoir épuisé toutes les autres possibilités », a-t-il ajouté.
Israël et le Hamas se sont livré trois guerres à Gaza depuis que le mouvement islamiste y a pris le pouvoir en 2007.