La mairie de Noisy-le-Sec aurait acheté un terrain d’environ 1 000 m2 dans le quartier du Rondeau, selon les informations du Parisien. Un terrain qui doit être mis à disposition d’une association, pour y bâtir une mosquée.
« J’avais promis pendant ma campagne qu’une mosquée serait construite sous mon mandat. Les associations sont maintenant devant leurs responsabilités », témoigne dans un article du Parisien le maire UDI Laurent Rivoire, élu en 2014 pour un mandat de six ans.
Mais l’élu qui a lancé un appel à concours pour choisir le « meilleur projet » n’a toujours pas de candidat, alors que la date butoir approche.
« Si personne ne candidate, on ne pourra rien me reprocher ! », ajoute au journal Laurent Rivoire.
Pourtant, la fédérations des musulmans de Noisy-le-Sec espère bien remporter la mise. En effet, l’association doit quitter depuis le début de l’été le terrain prêté pendant trois ans par la commune voisine, Rosny-sous-Bois.
« Le terrain ce sera pour nous. Il n’y a que l’association Aman comme autre association musulmane à Noisy, mais ils sont en guerre ouverte avec la mairie », a déclaré M’hammed Henniche, président de la fédération ainsi que de l’Union des Associations musulmanes (UAM 93).
Laurent Rivoire lui, souhaite que les travaux de la mosquée débutent « rapidement ». Il espère que l’édifice voit le jour d’ici quelques années. Pour lui, il est donc indispensable que le lauréat ait déjà les fonds nécessaires.
La fédération des musulmans de Noise-Le-Sec assure avoir récolté 200 000 € de cash, et environ 450 000 € de promesses de dons.
Pendant ce temps, Aman, la deuxième grande association musulmane de la ville dite en froid avec la mairie, a aujourd’hui de sa propre mosquée, de 1 700 m². Elle a également acheté trois pavillons en 18 ans.
« Nous sommes autonomes. On n’a jamais eu besoin de la mairie, on ne se mêle pas de la politique », a souligné au quotidien, le président Mohammed Azahaf, qui ne compte pas déposer de dossier à la mairie.
Le maire, lui, soutient qu’il accueillerait la candidature d’Aman comme les autres.
« Si l’association veut déposer un permis de construire ou candidate à l’appel à projet, je discuterai avec eux avec plaisir », a confié Laurent Rivoire.