mardi 9 décembre 2025
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Un groupe islamophobe confond des sièges d’autobus avec des femmes en burqa

C’est ce qui s’appelle tomber allègrement dans le panneau. En Norvège, les membres d’un groupe Facebook, dénommé « Fedrelandet viktigst » (« La patrie d’abord ») et connu pour ses positions anti-immigration et islamophobes, ont réagi au quart de tour quand un internaute a posté la photo d’un intérieur d’autobus vide accompagné d’une question certes insidieuse : « Que pensez-vous de ça ? » Avides et prompts à déverser leur bile xénophobe, les membres du groupe, qui n’y avaient pas regardé à deux fois, ont directement vu dans cette photo innocente des femmes assises, toutes revêtues d’une burqa. Autrement dit, la « preuve » évidente d’une islamisation à grande échelle de la Norvège. « C’est terrifiant, ça devrait être interdit ! On ne sait jamais qui peut être caché là-dessous, ça pourrait être des terroristes avec des armes », s’emporte l’un. « Qu’elles dégagent de notre pays, elles ressemblent à des parasols cassés. Nous vivons vraiment des temps effrayants », lui fait écho un autre. « Je pensais qu’on se retrouverait dans cette situation en 2050… mais cela se déroule MAINTENANT ! », se désespère un autre membre de la communauté.

Faire une blague « utile »

L’accumulation de commentaires négatifs a fini par faire le buzz dans le pays scandinave, après qu’un ancien politique, Sindre Beyer, a posté sur son propre profil Facebook des captures d’images de ces réactions véhémentes, avec la question suivante : « Que se passe-t-il quand une photo de quelques sièges d’autobus vides est publiée sur le mur d’un groupe Facebook désagréable, où quasiment tout le monde pense voir une nuée de burqas ? »

Cette publication, datant de vendredi dernier, a été partagée plus de 3000 fois. L’instantanéité du net ayant fait le reste, l’anecdote tristement révélatrice a dépassé les frontières norvégiennes. Contacté par le Washington Post, Johan Slattavik – la personne qui a posté la photo trompeuse – a expliqué que l’idée lui était venue, alors qu’il « s’ennuyait », de faire une blague « utile ». Il était en effet curieux de savoir comment réagiraient les gens à cette photo. « J’ai beaucoup ri au final », a-t-il conclu. Un rire jaune, quand même.

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