L’organisation de défense des droits humains ALQST, basée à Londres, a précisé que les personnes arrêtées étaient « des écrivains et des blogueurs engagés dans des échanges publics sur les réformes » dans le royaume ultraconservateur.
Parmi elles figurent l’écrivain et médecin Bader al-Ibrahim, et le militant Salah al-Haidar, qui ont tous deux la double nationalité américaine et saoudienne.
Salah al-Haidar est le fils d’Aziza al-Youssef, une militante arrêtée il y a près d’un an lors d’une vaste campagne de répression et libérée provisoirement la semaine dernière aux côtés de deux autres militantes. Son procès n’est toutefois pas terminé.
Les autorités saoudiennes n’ont pas commenté ces informations dans l’immédiat.
Ces arrestations ont été annoncées alors que le Congrès américain a approuvé jeudi une résolution exhortant le président américain Donald Trump à arrêter tout soutien à la coalition saoudienne engagée dans la guerre au Yémen.
Il s’agit de la première campagne de répression massive contre des personnalités de la société civile depuis l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en octobre dans le consulat de son pays à Istanbul par un commando venu de Ryad, une affaire ayant fortement terni l’image du royaume.
L’Arabie saoudite est aussi critiquée pour le procès de 11 femmes, parmi lesquelles figure Aziza al-Yousef, notamment poursuivies pour contact avec des médias étrangers, des diplomates et des ONG de défense des droits humains.
Selon des ONG et leurs familles, certaines personnes emprisonnées ont subi des abus sexuels et ont été torturées lors de leur détention.
La plupart de ces femmes ont été arrêtées en mai 2018, un mois à peine avant la levée historique d’une mesure interdisant aux femmes de conduire en Arabie saoudite