Elle avait 80 ans et est l’une des victimes des tirs policiers lors des manifestations de Gilets jaunes. Zaineb R. vivait dans le Ier arrondissement de Marseille, où se déroulait une manifestation de Gilets jaunes, mais aussi de la CGT et du Collectif 5 novembre. Alors que, du haut du quatrième étage, elle tentait de fermer ses volets samedi dernier, elle a reçu un éclat de grenade lacrymogène. Le dimanche, l’octogénaire est décédée.
Pour le procureur, il n’y a aucun doute sur l’origine de la blessure de Zaineb R. « On a retrouvé chez elle des plots de grenades », assure-t-il, même s’il précise qu’« on ne peut pas établir de lien de cause à effet entre la blessure et le décès. » Pour le syndicat Alliance, le doute est en effet permis. « Que ce soit l’éclat qui l’ait menée à l’hôpital, cela semble ne pas faire de doutes. Mais est-ce que sa mort n’est pas due à un problème opératoire, du fait de son grand âge ? », demande l’un de ses responsables.
« Ce n’est pas sa maladie qui l’a tuée », assure de son côté la pharmacienne qui connaissait bien Zaineb R. Une enquête a été ouverte. Avant de mourir, la victime a affirmé avoir été « visée » par les policiers. Le secrétaire régional du syndicat de policiers Alliance dément. Ce sera désormais à l’IGPN de déterminer les faits. En attendant, un autre parcours du combattant commence pour le fils de la victime. Ce dernier n’avait, ce mardi, toujours pas obtenu son visa pour se rendre à Marseille.