Cette conférence se tient le jour même où les Etats-Unis présentent à Bahreïn le volet économique d’un plan visant à régler le conflit israélo-palestinien qui fait miroiter 50 milliards de dollars d’investissements internationaux dans les Territoires palestiniens et les pays arabes voisins sur dix ans.
Washington a arrêté depuis plus d’un an ses versements financiers à l’Unrwa et a appelé à son démantèlement, estimant qu’elle n’était plus justifiée 70 ans après le début du conflit israélo-arabe et la création d’Israël.
« Aujourd’hui, je demande humblement à tous les donateurs de maintenir leur soutien à l’Unrwa au niveau de l’an dernier », a déclaré Antonio Guterres.
« Nous savons ce qui est en jeu: une éducation pour un demi-million d’enfants, 8 millions d’examens médicaux par an, une aide d’urgence pour 1,5 million » de personnes. « Uniquement à Gaza, un million de réfugiés palestiniens dépendent de l’Unrwa pour la nourriture », a rappelé le secrétaire général.
En 2018, l’Unrwa a réussi grâce à des contributions supplémentaires d’Etats membres et à des économies internes à compenser un trou de 446 millions de dollars. Pour 2019, l’agence a présenté un budget stable de 1,2 milliard de dollars.
A défaut d’engagements suffisants mardi, l’Unrwa pourrait à nouveau s’enfoncer dans le rouge d’ici la fin du mois, a averti Antonio Guterres. Avec pour conséquences possibles de devoir retarder l’ouverture de ses écoles fin août, début septembre, selon l’Agence.
Fondée en 1949, l’Unrwa gère des écoles et fournit une aide médicale à quelque 5 millions de réfugiés palestiniens en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Israël et les Etats-Unis s’opposent au fait que les Palestiniens puissent transmettre le statut de réfugié à leurs enfants, souhaitant réduire le nombre de personnes bénéficiant d’une aide de l’Unrwa, ce que les Palestiniens dénoncent comme une violation de leurs droits.