vendredi 23 mai 2025
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L’ONU veut des sanctions plus lourdes contre l’armée birmane

Les auteurs du rapport appellent la communauté internationale à rompre ses liens avec les entreprises liées aux forces armées birmanes, à la tête d’un « empire commercial » de loin le plus puissant du pays.

Cela permettra de « réduire les violations des droits de l’homme », a déclaré l’avocat indonésien Marzuki Darusman, chef de la mission internationale d’établissement des faits de l’ONU sur la Birmanie, lors de la présentation du rapport à Jakarta.

L’armée birmane a des intérêts dans tous les secteurs de l’économie, du commerce des pierres précieuses à l’immobilier et le tourisme, par le biais de deux conglomérats, d’innombrables filiales et de sociétés amies. Elle contrôle aussi deux des plus grandes banques du pays.

Aucune de ces sociétés ne publie de résultats financiers complets, ce qui permet, selon les enquêteurs de l’ONU, d’échapper à toute surveillance et à toute responsabilité.

Dans ses 111 pages, le rapport de l’ONU fait également état de transferts d’argent provenant de dizaines d’entreprises privées au bénéfice des militaires pour plus de 10 millions de dollars. Ces fonds auraient été utilisés par l’armée pour financer des opérations contre les Rohingyas et lancer des grands travaux destinés à « effacer toute trace de présence de la minorité musulmane en Birmanie », installée dans le pays depuis des siècles.

« Les gouvernements du monde entier et les entreprises qui ont d’une manière ou d’une autre des liens avec l’armée ne peuvent plus plaider l’ignorance », s’est félicité Paul Donowitz, directeur de campagne pour la Birmanie de l’ONG Watchdog Global Witness.

Selon l’ONU, au minimum 15 sociétés étrangères ont des co-entreprises avec les militaires birmans, tandis que 44 autres entretiennent des relations commerciales avec eux.

Interrogé, un porte-parole de l’armée birmane s’est dit dans l’incapacité de commenter le rapport.

Sa publication intervient un mois après que les Etats-Unis ont prononcé une interdiction de voyager visant le chef de l’armée, Min Aung Hlaing, et trois autres responsables militaires, sanction la plus lourde imposée par une puissance occidentale depuis la crise des Rohingyas.

Malgré la transition démocratique initiée en 2011, l’armée reste très puissante sur l’échiquier politique birman, occupant un quart du parlement et trois ministères clés, dont celui de la Défense.

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