Suite aux propos du pape sur le terrorisme de Daesh, certains catholiques s’en sont pris à leur pape, parfois de façon très virulente.
« Si je dois parler de violences islamiques, je dois aussi parler de violences chrétiennes », a déclaré le pape interrogé sur les liens entre les derniers attentats et la religion musulmane. Une déclaration qui avait pour objectif d’apaiser et d’unir catholiques et musulmans dans le deuil. Une volonté d’apaisement qui n’a pas forcément plus à la branche la plus radicale du catholicisme… En effet, depuis l’intervention du souverain pontife, la fachosphère a lancé le hashtag #PasMonPape pour demander la démission du pape. Un mot-dièse monté dans les premières positions des tendances ces derniers jours, même si une grande partie des tweets dénonçait l’islamophobie des nouveaux ennemis du pape.
Un député LR dénonce le « pape bashing »
Dans la sphère politique aussi, on a aussi réagi aux propos du pape. Du côté de Christine Boutin, un simple message demandant de « ne pas semer la zizanie » suite aux propos du pape a été retweeté par la fondatrice du Parti chrétien démocrate. Du côté de Nadine Morano, qui multiplie les sorties islamophobes sur Twitter et qui assène ne pas vouloir « que la France devienne musulmane », une reprise d’une phrase de Mgr Andrea Gemma, qui affirme : « Je suis désorienté ! J’attendais du pape plus de défense des chrétiens ! » Pour Robert Ménard, maire de Béziers, « le pape François est comme ces bobos des beaux quartiers. Il prône la diversité mais il ne vit pas avec elle. »
Ce « pape bashing » n’est pas forcément du goût de tous. Député Les Républicains de la Manche, Philippe Gosselin dénonce au Lab d’Europe 1 des « réactions épidermiques malvenues. » Selon l’élu de droite, « ce n’est pas sérieux que le pape François se fasse ‘hashtaguer’ comme un vulgaire homme politique. » Certes, l’homme politique trouve que ce pape est parfois « déconcertant », mais il déplore « le manque de recul de notre société. » Si le député assure que le pape François a été « un peu maladroit », il souligne qu’il y a, de sa part, « une volonté d’apaiser. » « Il est dans son rôle, conclut l’élu, mais attention de ne pas tomber dans les travers de la communication. »