Un temps envisagé pour jouer le poète Roumi, Leo décline le rôle de ce poète perse du XIIIe siècle qui a fortement inspiré le soufisme.
Il est au sommet d’Hollywood. Il combine film artistique et triomphe au box office. « The Revenant » d’Alejandro Gonzalez Inarritu lui a valu son premier Oscar du meilleur acteur en février dernier. Le film a dépassé les 570 millions de dollars de recettes monde. Un chiffre que personne n’aurait pu envisager avant sa sortie : deux heures trente dans le Grand Nord, filmé en lumière naturelle avec DiCaprio quasiment seul pendant tout le film. De Scorsese (« The Departed », « Shutter Island », « Le Loup de Wall Street ») au Mexicain Inarritu, l’acteur a l’embarras du choix pour tourner avec les meilleurs cinéastes en activité.
Un projet atypique pour le cinéma hollywoodien
Son nom avait été évoqué pour incarner le poète perse Roumi. Il n’avait jamais officiellement dit avoir accepté le rôle et la polémique du « whitewashing », une pratique qui consiste à offrir à des blancs des rôles de personnages de couleur, avait enflé. Le producteur Stephen Joel Brown a confié au Hollywood Reporter, l’une des deux bibles du movie business US, que l’acteur déclinait la proposition. Ce poète mystique perse a été célébré par l’Unesco en 2007 à l’occasion du 800e anniversaire de sa naissance. Aujourd’hui, l’Afghanistan revendique l’appartenance de Roumi à son héritage culturel. Auteur de plus de 25 000 distiques, de 40 000 vers, l’homme a profondément inspiré le soufisme. Que l’industrie hollywoodienne s’intéresse à un personnage qui n’est pas un superhéros peut surprendre. On attend désormais le nom de l’acteur qui incarnera cette figure historique et littéraire.