Lors d’une rencontre avec des responsables palestiniens à Ramallah en Cisjordanie occupée, M. Abbas a renouvelé son engagement à tenir des élections -qui seraient les premières depuis 2006-, sans toutefois fixer de calendrier.
Il a annoncé la mise en place de deux commissions pour « discuter avec la commission électorale, avec le Hamas et toutes les factions, ainsi qu’avec les autorités israéliennes ». Toute élection doit se tenir en « Cisjordanie, à Jérusalem et dans la bande de Gaza ».
Les divisions inter-palestiniennes sont telles qu’aucun scrutin n’a eu lieu depuis plus de 13 ans.
Le Hamas avait remporté en 2006 les législatives mais le groupe, considéré comme « terroriste » par Israël et les Etats-Unis, avait été privé de sa victoire et avait pris le pouvoir à Gaza en 2007 au prix de combats meurtriers avec le Fatah de M. Abbas.
Depuis, l’Autorité palestinienne, entité intérimaire censée préfigurer un futur Etat indépendant et dominée par le Fatah, n’exerce plus qu’un contrôle limité en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967.
Le Parlement palestinien ne siège plus depuis 2007. Le mandat de M. Abbas a lui expiré en 2009, mais court toujours faute de présidentielle.
La Cisjordanie et la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien, sont séparées géographiquement par Israël.
Par ailleurs, M. Abbas a confirmé que l’Autorité palestinienne avait touché 1,5 milliard de shekels (quelque 400 millions d’euros) d’Israël, mais souligné que la position palestinienne « concernant les martyrs et les prisonniers n’a pas changé ».
Israël avait suspendu en février le paiement d’une partie de la TVA et de droits de douane prélevés pour les Palestiniens. En réponse, Mahmoud Abbas avait décidé de n’accepter aucun versement israélien tant qu’il serait incomplet, privant ainsi sa propre administration de centaines de millions d’euros.
Israël affirme que les paiements aux prisonniers encouragent la violence, alors que les Palestiniens y voient un soutien aux familles qui ont souvent perdu leur principal soutien de famille.