Après quarante jours d’une grève de la faim très difficile, le millier de prisonniers palestiniens a décidé d’y mettre un terme. Selon le Club des prisonniers, cité par L’Humanité, les conditions de détention des prisonniers palestiniens devraient connaître des améliorations prochainement. L’administration pénitentiaire israélienne a elle aussi, de son côté, assuré un léger mieux pour les prisonniers, qui pourront désormais recevoir deux visites par mois, contre une seule auparavant. Une victoire pour Marouane Barghouti mais également pour les ONG qui viennent en aide aux détenus palestiniens en Israël. Ainsi, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est félicité de cette décision et se dit « prêt à aider pour organiser une deuxième visite » mensuelle dans les prisons. Le CICR se réjouit surtout de la fin de cette grève de la faim qui a envoyé une trentaine de détenus dans des hôpitaux. Mais augmenter le nombre de visites n’était pas la seule revendication des prisonniers, qui réclamaient également la possibilité de passer des coups de téléphone, la fin des « négligences médicale » ou encore la suppression des mises à l’isolement souvent arbitraires. A l’exception de la mise en place des téléphones publics dans les prisons, les détenus semblent avoir obtenu des garanties de la part des israéliens, à en croire L’Huma. Ils retrouveront ainsi un peu plus de dignité. Fedwa Barghouti, l’épouse du leader palestinien enfermé dans les geôles israéliennes, estime qu’il s’agit là de « la victoire de la résistance et de la dignité. » Si les conditions vont donc légèrement s’améliorer pour les détenus palestiniens, il est temps que la communauté internationale continue à mettre la pression sur Israël, qui enferme encore des enfants dans ses cellules et qui dont le système judiciaire est toujours aujourd’hui inégalitaire.
Les prisonniers palestiniens font plier l’administration pénitentiaire israélienne
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