C’est une enquête qui fait froid dans le dos. Selon Mediapart, en France, « 350 militants de l’ultradroite possèdent légalement, comme le terroriste de Christchurch, des armes à feu. » Le journal en ligne a notamment enquêté sur des membres du site Réseau libre. Ces derniers ont eu la volonté de perpétrer des attentats antimusulmans. Et de la théorie à la réalité, il n’y a qu’un pas : ces suprématistes blancs n’ont attendu, indique Mediapart, « qu’une étincelle pour passer à l’acte et perpétrer leurs propres attentats islamophobes. »
Et ce ne sont pas les statistiques des services de renseignement qui diront le contraire : selon eux, 147 des 350 membres de l’ultradroite possédant légalement une ou plusieurs armes à feu, sont aujourd’hui fichés S. Des personnes qui n’excluraient pas de recourir à l’action violente.
Les membres de ce réseau ne sont pas inconnus des services, notamment parce qu’ils envisageaient des actions violentes contre le rappeur Médine, mais aussi parce qu’ils auraient aimé « venger » les victimes des attentats de 2015.
Mais l’enquête de Mediapart inquiète d’autant plus que le site précise que « les services de renseignement s’inquiètent depuis plus d’un an de connivences entre certains membres des forces de l’ordre et l’ultradroite. » Le journal cite notamment « un commissaire occupant un poste central dans la lutte antiterroriste » qui se serait vu « reprocher par sa hiérarchie directe les propos complotistes qu’il tenait lors de réunions stratégiques. »
Enfin, Mediapart montre la connivence entre islamophobes et médias, citant notamment le criminologue Xavier Raufer, pressenti comme étant membre du fameux Réseau libre et qui intervient régulièrement sur CNEWS.
Des informations qui confirment ce que disait, en 2016 lors d’une audition devant les parlementaires le patron de la DGSI, qui indiquait que des « actions contre les musulmans » avaient été annihilées par les services français les précédentes années.