« Au moment de payer, je n’avais pas l’appoint et la caissière, très désagréable me dit qu’elle n’est pas la Banque de France. Je n’ai pas compris sa réaction surtout qu’il ne s’était rien passé jusque là d’anormal. » L’histoire commence de façon classique : Zakarya, comme l’appelle le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), qui raconte son histoire dans un article, discute de façon véhémente avec une hôtesse de caisse dans un supermarché Carrefour de Villabé, dans l’Essonne.
Mais très vite, la conversation dérape : « Moi, je ne porte pas le voile ! », aurait décidé de répondre l’hôtesse de caisse en regardant son épouse et « sous-entendant ainsi la soumission des femmes portant le foulard et leur supposé silence devant les hommes, commente le CCIF. Dialectique très utilisée par de nombreux islamophobes ne souhaitant pas reconnaître que les femmes musulmanes peuvent décider de porter le foulard ou penser par elles-mêmes. »
Face à cet épisode, le Collectif contre l’islamophobie en France a décidé de saisir la direction de Carrefour France et demandé que le groupe réponde « avec la plus grande fermeté face aux agissements de leur salarié. » L’enseigne a finalement averti l’hôtesse de caisse, qui s’est excusée auprès de la famille. Carrefour a promis de « sensibiliser » à nouveau ses employés pour éviter que cela ne se reproduise.
Bonjour, nous avons fait une réponse en commentaire que nous remettons ici. Nous présentons une nouvelle fois nos excuses à la famille de Zakarya. Ces propos sont inacceptables et nous allons re-sensibiliser nos collaborateurs. pic.twitter.com/nZuZHwBReG
— Carrefour France (@CarrefourFrance) January 30, 2019