Ces attaques particulièrement sanglantes s’étaient déroulées le 21 avril dans trois hôtels de luxe de la capitale srilankaise Colombo et trois églises du pays.
Le président Maithripala Sirisena avait jusqu’ici prolongé tous les 22 du mois l’état d’urgence, qui permet d’élargir les pouvoirs de la police et des forces de sécurité pour l’arrestation et la détention de suspects.
Mais un membre du bureau de la présidence a confirmé que M. Sirisena « n’avait pas proclamé de nouvelle prolongation », confirmant ainsi que l’état d’urgence a pris fin jeudi.
Selon la police, toutes les personnes responsables des attentats ont été tuées ou arrêtées. Les attaques ont été attribuées à un groupe jihadiste local et revendiquées par l’organisation Etat islamique.
Le ministre du Tourisme, John Amaratunga, avait déclaré cette semaine avoir demandé au président de lever l’état d’urgence afin d’envoyer le signal aux vacanciers étrangers que la situation était revenue à la normale.
Maithripala Sirisena a été critiqué pour ne pas avoir agi après la réception de renseignements fournis par l’Inde, faisant état de jihadistes sur le point de frapper des églises et d’autres objectifs au Sri Lanka.
Le président, par ailleurs ministre de l’Intérieur et ministre de la Loi et de l’Ordre, s’est aussi vu reprocher par une commission d’enquête parlementaire de ne pas avoir suivi les protocoles sur la sécurité nationale.
Le Sri Lanka, pays de 21 millions d’habitants majoritairement bouddhistes, était sur le point de célébrer le 10e anniversaire de la fin du conflit avec les séparatistes tamouls lorsque les attentats ont eu lieu.