Votée en avril par la France, la résolution de l’Unesco « Palestine occupée » embarrasse les Israéliens. Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ont fait marche arrière.
C’est une résolution au nom équivoque, qu’a votée, le 14 avril dernier, la France à l’Unesco : « Palestine occupée. » Cette résolution, présentée par l’Algérie, l’Egypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan, vise à « « sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est. » Dans le document, l’organisation internationale affirme qu’elle « regrette profondément le refus d’Israël de mettre en œuvre les précédentes décisions de l’Unesco concernant Jérusalem. »
« Il ne fallait pas voter » cette résolution
Ce vote français, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve le regrettent aujourd’hui. Ce mercredi 11 mai, le Premier ministre a affirmé, à l’Assemblée nationale : « Il y a dans cette résolution de l’Unesco des formulations malheureuses, maladroites, qui heurtent et qui auraient dû être incontestablement évitées, comme ce vote. » Quant au ministre de l’Intérieur, il a estimé « qu’il ne fallait pas la voter », alors qu’il s’adressait aux Amis du CRIF, le Conseil représentatif des institutions juives de France.
Le vote de cette résolution avait provoqué un tollé du côté des autorités israéliennes, qui regrettaient particulièrement deux points : le fait que l’Unesco dénonce « l’interdiction faite aux musulmans d’inhumer leurs défunts à certains endroits et de l’installation de fausses tombes juives en d’autres lieux des cimetières musulmans », ainsi que « les agressions constantes commises par les Israéliens contre les civils, y compris des cheikhs et des prêtres. » Benyamin Nétanyahou avait qualifié ce texte d’« absurde. »