« Avec le décès de l’ancien président français Jacques Chirac, le peuple palestinien et sa juste cause ont perdu un ami », a ainsi affirmé le ministre palestinien à l’AFP depuis New York où il participe à l’Assemblée générale des Nations unies.
Parmi les images marquantes pour les Palestiniens du président qui dirigea la France de 1995 à 2007, figure la grosse colère que M. Chirac piqua le 22 octobre 1996 contre une police israélienne trop pressante dans le vieux Jérusalem, dans le secteur palestinien de la Ville sainte occupé par Israël.
« Do you want me to go back to my plane? » (Voulez-vous que je remonte à bord de mon avion?) avait-il lancé au chef de la police. Les images avaient fait le tour du monde. Le Premier ministre israélien de l’époque, Benjamin Netanyahu, s’était ensuite excusé.
« Il a défié les mesures arbitraires ici », a commenté M. Maliki, soulignant que M. Chirac avait accompagné l’ancien dirigeant palestinien Yasser Arafat « jusque dans les derniers instants ».
De son côté, le président israélien Reuven Rivlin a présenté les condoléances de l’Etat d’Israël dans un message au « peuple français ».
« Nous nous souviendrons de son geste courageux de reconnaissance de la responsabilité de la France pendant la Shoah », a déclaré M. Rivlin.
L’ancien Premier ministre Ehud Barak, à la tête du gouvernement israélien de juillet 1999 à mars 2001, a salué son « ami » Jacques Chirac malgré leurs différends.
« C’est un dirigeant avec lequel j’ai eu beaucoup de controverses, mais que j’ai toujours respecté », a-t-il écrit sur Twitter, en saluant « un homme de paix ».
Jeudi à 15H00 GMT, Benjamin Netanyahu, Premier ministre sortant, n’avait pas réagi au décès de Jacques Chirac.