Il est un peu le Donald Trump français. Résultat : pour la troisième édition du Prix annuel du menteur en politique, créé par le politologue Thomas Guénolé, auteur du « Petit guide du mensonge en politique », les deux hommes ont obtenu un trophée. Donald Trump, notamment, a remporté le Prix du meilleur menteur politique étranger pour Trump « pour l’ensemble de son œuvre. » Notre petit Français a, lui, obtenu le grand prix du jury. Il faut dire que, côté mensonges, il n’a pas chômé en 2016, Robert. Il faut dire que le maire de Béziers est l’un des principaux canaux de diffusion de la fachosphère. Alors, quand il annonce que 75 % de l’immigration actuelle vient du Maghreb et de Turquie ou que l’enseignement du français sera remplacé par l’arabe, rien d’anormal pour celui dont l’épouse est l’une des instigatrice de Boulevard Voltaire, un des sites propagandistes d’extrême droite. Ménard est arrivé en tête de sa catégorie, devant Manuel Valls, qui paie ici ses « retournement de veste. »
Fillon, Sarkozy et Estrosi récompensés
D’autres personnalités tout aussi populaires ont également été récompensées, comme Nicolas Sarkozy qui a obtenu le Prix spécial du jury « pour l’ensemble de sa carrière. » Un bel hommage au moment où l’ancien président a subi une deuxième déroute, cette fois face à François Fillon. Le jury a tenu compte des nombreux messages de Sarko lors de la campagne à l’investiture, notamment concernant ses ennuis judiciaires. Christian Estrosi a, lui, été récompensé pour son mensonge sur sa décision de faire installer des portiques de sécurité gare Saint-Charles de Marseille alors qu’il s’agissait de portiques pour éviter les fraudes. François Fillon a également obtenu un prix, le Jacques Dutronc qui récompense les retournements de veste. Le candidat à la présidentielle paie « son reniement sur la sécurité sociale dans son programme. »