Une élection présidentielle peut en balayer une autre… Alors qu’il vient d’annoncer qu’il se présentait à la présidentielle libyenne pour, dit-il, « sauver la Libye, établir la paix et la stabilité », Saïf al-Islam Kadhafi, le fils du dictateur tué en octobre 2011, s’immisce dans la campagne présidentielle française de 2007.
Depuis mardi, Nicolas Sarkozy à une nouvelle fois affaire à la justice française. L’ancien président de la République est accusé d’avoir empoché des fonds provenant de l’ex-Guide libyen lors de la campagne précédant son élection. Des documents, publiés par Mediapart, ont notamment servi à la justice, qui a placé Nicolas Sarkozy en garde-à-vue.
Dans un entretien avec Africanews, Saïf al-Islam Kadhafi a donné un nouveau coup à l’ancien président français. Il affirme en effet avoir « encore des preuves solides contre Sarkozy » et regrette de n’avoir « pas encore été entendu comme témoin dans cette affaire, ni Abdallah Senoussi, l’ex-directeur des services de renseignements libyens, qui détient encore un enregistrement de la première réunion de Sarkozy et Kadhafi à Tripoli avant sa compagne électorale. »
Le fils de Mouammar Kadhafi assure avoir été témoin de la livraison, en 2007 à Tripoli, la capitale libyenne, de la première tranche d’argent — environ 5 des 15 millions d’euros — à Claude Guéant, qui était alors le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy. L’ancien président a toujours nié les accusations de Ziad Takieddine. Mais si Saïf al-Islam Kadhafi livre ses preuves, l’affaire pourrait encore s’accélérer un peu plus.