Dans un communiqué rapportant des conclusions partielles d’une enquête militaire sur l’incident survenu le 11 novembre 2018, l’armée a expliqué que l’homme, présenté comme le « lieutenant-colonel M », a été touché par une balle tirée par un autre officier en direction de combattants du Hamas.
Ceux-ci avaient stoppé les soldats israéliens pour les questionner, d’après le communiqué.
« Le lieutenant-colonel A a ouvert le feu sur un groupe de terroristes du Hamas. (…) Lors de l’échange de tirs, le lieutenant-colonel M a été tué », selon l’armée.
Une porte-parole de l’armée israélienne a précisé à l’AFP que le coup de feu mortel avait été tiré « par erreur » par le lieutenant-colonel A.
L’incursion clandestine menée par une unité des forces spéciales israéliennes avait été présentée comme une opération de renseignement, durant laquelle les soldats avaient été repérés près de Khan Younès, dans le sud de l’enclave.
Les combats qui ont suivi ont coûté la vie à sept Palestiniens, dont un commandant militaire du Hamas, mouvement qui gouverne la bande de Gaza.
L’incident avait provoqué la plus sévère confrontation entre le Hamas et Israël depuis la guerre de 2014.
Quelque 460 roquettes et obus de mortier avaient été tirés depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien, en plus d’un missile antichar ayant touché un bus utilisé par l’armée israélienne, selon le Hamas. Au total, 27 Israéliens avaient été blessés.
Une roquette qui s’était abattue sur un immeuble à Ashkelon (sud) avait tué un Palestinien de Cisjordanie.
Israël avait riposté avec des frappes aériennes sur l’enclave palestinienne, faisant sept morts en 24 heures.
Un cessez-le-feu conclu sur intercession égyptienne le 13 novembre 2018 avait permis de mettre un terme aux violences.
Le communiqué de l’armée n’a pas précisé quel avait été l’objectif de l’opération des forces spéciales ni ce qui avait permis aux membres du Hamas de repérer les soldats israéliens, mais il indique que la mission avait été abandonnée.
« L’analyse des enquêteurs sur la façon dont les événements se sont déroulés durant l’opération suggère un nombre d’erreurs dans l’exécution de la mission, avant et après l’opération, ce qui a finalement conduit » à ce que les soldats soient repérés, selon l’armée.