Le 28 juin dernier, lors d’un conseil municipal à Sevran, un vœu sur la Palestine avait été voté, à 30 voix pour sur les 40 élus présents et 2 voix contre.
Ce vœu, adressé au président de la République, demandait que la France soit « plus active et plus ferme pour faire respecter le droit international et la paix » et qu’elle contribue au « droit des deux peuples, israélien et palestinien, à disposer d’eux-mêmes et à vivre dans une société pacifiste ».
« Dans l’immédiat, reconnaître l’État de Palestine, comme s’y était engagé la représentation nationale en 2014, constitue la meilleure expression du soutien de la France à une solution négociée », était-il également écrit dans le message au chef de l’Etat.
Mais cette prise de position, à l’initiative d’élus Front de Gauche n’a pas plu à la préfecture de Seine-Saint-Denis. Elle donne deux mois au maire de Sevran pour abroger ce vote, selon les informations du Parisien.
La préfecture invoque « le principe de neutralité des services publics ». De plus, pour elle, « l’intérêt local n’est pas manifestement caractérisé » dans ce vote concernant la politique internationale. Le sous-préfet estime enfin que ce vote pourrait provoquer des polémiques au niveau local et donc constituer une « atteinte à l’ordre publique ».
Revendiquer la neutralité des services publics revient à nier aux représentants la portée de leur engagement, et le conflit israélo-palestinien dépasse les frontières de ces seuls Etats », a réagi dans le Parisien Clémentine Autain (LFI), conseillère municipale d’opposition, qui vient de contester la demande de la préfecture.
Le maire de Sevran, Stéphane Blanchet, n’a pas encore réagi.