Comment contrôler encore un peu plus l’« islam de France », comme le souhaite le gouvernement depuis des années ? Après plusieurs loi votées sous Macron, le ministre de l’Intérieur a profité de l’expulsion de l’imam Mahjoubi vers la Tunisie pour avancer une nouvelle idée.
Et comme à son habitude, Gérald Darmanin réussit à faire croire qu’il s’agit d’une idée salvatrice pour mieux poser sa patte sur la communauté musulmane de France. Cette fois, il dit plancher sur un « statut de l’imam en France ».
Et bien sûr, qui dit statut délivré par le gouvernement dit renforcement du contrôle de l’État sur la communauté musulmane.
Une nouvelle étape dans la stratégie répressive de Darmanin, qui avait déjà exprimé son admiration pour la politique de Napoléon Bonaparte envers les Juifs, caractérisée par un contrôle strict du discours des rabbins et des mesures discriminatoires.
On y arrive tout doucement, pour les musulmans cette fois. Car Darmanin a en effet chargé le Forum pour l’Islam de France (FORIF), créé après la crise du Conseil français du culte musulman (CFCM) en 2021, de travailler à l’établissement d’un tel statut.
En sollicitant une instance censée représenter les musulmans de France pour définir ce que devrait être un imam, le gouvernement cherche à obtenir un label pour les « bons imams de France ». Cette démarche vise à légitimer de nouvelles actions répressives, telles que la fermeture de mosquées ou l’expulsion d’imams, au nom de la lutte contre un prétendu « séparatisme ».
Cette nouvelle annonce s’inscrit dans la lignée d’une politique islamophobe et autoritaire, remettant en question les fondements de la laïcité républicaine. Il est crucial de s’opposer à ces mesures répressives et discriminatoires, telles que la loi sur le séparatisme de 2021 ou la récente loi sur l’immigration.