Dans une intervention filmée, l’épouse de Tariq Ramadan revient pour la première fois sur l’incarcération de son mari. L’occasion de parler de l’affaire judiciaire sur le fond, mais également sur la forme.
Tariq Ramadan « ne bénéficie pas d’un traitement juste et digne »
Jeudi, la justice décidera, en appel, si Tariq Ramadan reste incarcéré en attendant son procès. Iman Ramadan, épouse du Suisse, indique qu’elle « croit fondamentalement en son innocence. » Elle en appelle au droit : son mari, rappelle-t-elle, est présumé innocent. Iman Ramadan dénonce surtout du traitement médiatique de l’affaire : Tariq Ramadan, dit-elle, « ne bénéficie pas d’un traitement juste et digne. » Le professeur a été, ajoute-t-elle, « désigné coupable » sans avoir eu droit à un procès.
« Quand on souffre d’une maladie et qu’on ne peut pas bénéficier du traitement adéquat, cela atteint le mental »
« Le portrait qu’on fait de mon mari ne correspond absolument à rien de ce qu’on connaît de lui, de ce que je connais de lui, de ce que sa famille connaît de lui », assure Iman Ramadan qui ajoute que son mari est « un homme fondamentalement droit. » Elle réclame sa remise en liberté, afin qu’il puisse assurer sa défense « sereinement. »
Mais Iman Ramadan profite surtout de cette vidéo pour alerter sur une « maladie chronique sévère » dont souffre Tariq Ramadan. Elle affirme qu’il ne peut avoir accès, en prison, à son traitement. « Quand on souffre d’une maladie et qu’on ne peut pas bénéficier du traitement adéquat, cela atteint le mental », affirme l’épouse de Tariq Ramadan qui se dit « alarmée » par l’état de son époux.