Cette nouvelle loi concerne environ 40 000 demandeurs d’asile, pour la plupart érythréens et soudanais, indique TV5 Monde. L’association Hotline for Refugees and Migrants dénonce une mesure qui, en réalité, a pour but de faire fuir ces migrants. « C’est en fait le dernier décret d’une longue liste que le gouvernement israélien utilise et met en œuvre pour malmener les demandeurs d’asile », dénonce Sigal Rozen, une coordinatrice de l’association, qui explique que l’Etat israélien « veut forcer [les migrants] à quitter le pays de leur propre initiative parce qu’il ne peut pas les expulser de force ». Et pour cause, l’Etat israélien leur permet de récupérer cet argent à la seule et unique condition qu’ils quittent le pays. « Cette loi ne m’aide pas à vivre en Israël ou à survivre en tant qu’être humain… Au contraire, cela me brise, moralement, et ça ne me donne aucune possibilité de vivre dignement », explique Michaël Teklit, demandeur d’asile érythréen à la chaîne d’information. Son patron, Ido Breier, a beaucoup de mal avec cette nouvelle loi : « L’Etat me demande d’être l’exécutant, le messager et en gros, d’être celui qui vole mes employés — mes employés qui sont loyaux et professionnels et qui ne viennent que pour faire leur boulot du mieux possible, tous les jours —, eh bien, je leur prends 20 % de plus sur leur salaire net ! » La Haute cour de justice israélienne a été saisie par des organisations des droits de l’Homme pour invalider cette loi. L’audience devrait avoir lieu avant la fin du mois de juillet.
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