En juillet dernier, Recep Tayyip Erdogan s’était déjà attiré les foudres de Benyamin Netanyahu, en qualifiant Israël de pays « le plus fasciste et le plus raciste au monde » lors d’un discours à Ankara.
Le président turc a réitéré ses critiques en accusant hier le premier ministre israélien « d’être un cruel oppresseur à la tête d’une terreur d’Etat », dans un discours diffusé à la télévision turque. Il a à nouveau reproché au dirigeant l’occupation de la Palestine et les massacres envers les palestiniens.
La veille, le 22 décembre, Recep Tayyip Erdogan avait aussi lancé une pique à son adversaire en recommandant à des jeunes turcs de ne « jamais frapper un ennemi à terre », en ajoutant : « «Vous n’êtes pas un Juif en Israël ».
Des provocations qui n’ont pas plu à Benyamin Netanyahu et qui ont déclenché une série de tweets.
Le chef du gouvernement israéliens a estimé qu’il était la cible quotidienne d’un « dictateur antisémite », ironisant sur le nombre d’attaques par heure dont il se dit l’objet.
« Il est obsédé par Israël. Il sait ce qu’est une armée morale et ce qu’est une véritable démocratie, par opposition à une armée qui massacre des femmes et des enfants dans les villages kurdes et un Etat qui, à mon grand regret, devient de plus en plus dictatorial jour après jour», a t-il ensuite tweeté.
Des propos qui ne font qu’envenimer une situation déjà explosive entre les deux hommes. Les relations turco-israéliennes sont tendues depuis qu’Ankara a ordonné à l’ambassadeur d’Israël de quitter la Turquie au mois de mai, après la morts de manifestants à la frontière entre Israël et la bande de Gaza.
En juillet, le Parlement israélien a aussi voté une loi définissant Israël comme l’Etat-nation du peuple juif. Cette mesure avait provoqué la colère du chef d’Etat turc, qui s’est toujours positionné comme défenseur de la cause palestinienne.