Il y a, selon Aviv Zonabend, « trop d’Arabes à Toulouse ». L’élu de la Ville rose a refusé de démissionner après ses propos racistes. Le conseiller municipal Les Républicains plaide une simple « maladresse » lors de son passage sur une radio israélienne. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, du même bord politique qu’Aviv Zonabend, a demandé l’ouverture d’une enquête.
Las d’attendre que la justice se saisisse de l’affaire, un citoyen toulousain a décidé de prendre les devants. Il s’appelle Tarek Boulanouar et l’homme s’est rendu dans un commissariat pour déposer plainte. Sauf que, une fois au poste, les policiers l’auraient éconduit au motif que celle-ci est irrecevable, indique l’homme.
Le blog des journalistes Patrick Noviello, Laurent Dubois et Fabrice Valéry affirme que « les officiers (OPJ) et agent (APJ) ne sont pas juges de la recevabilité d’une plainte » et que « la décision appartient au procureur de la République. » En bref, les OPJ et APJ auraient simplement dû se contenter d’enregistrer et de transmettre au parquet.
Le Toulousain qui attaque le conseiller municipal a donc décidé de saisir le procureur de la République de Toulouse par courrier. Selon les journalistes de France 3, Tarek Boulanouar qualifie sa démarche de « citoyenne » : « Face au silence des associations anti-racistes mais aussi de la classe politique locale, je me devais de réagir », indique-t-il. L’homme reproche à son élu de ne pas s’être excusé. Il lui reproche également de mélanger « islamiste, musulman et Islam. »