Alors qu’il était sur l’autoroute, l’homme d’affaires et homme politique aurait été appréhendé dans « des conditions d’arrestation similaires à celles d’un enlèvement », selon une ancienne ministre.
Quelques minutes auparavant, on apprenait que le pôle juridique et financier avait décidé de refuser la demande la levée du gel des biens et celle de l’interdiction de voyage infligés aux frères, et que deux mandats d’arrêt avaient été émis à leur encontre pour « fraude fiscale et blanchiment d’argent », après que l’ONG tunisienne I Watch avait porté plainte.
Depuis le début de la campagne, le cas Nabil Karoui déchaîne les passions. Patron d’une chaîne de télévision, Nessma TV, et à la tête d’une fondation venant en aide aux populations les plus pauvres du pays, le candidat est en tête de la plupart des sondages sérieux.
Les instances chargées du contrôle de l’audiovisuel et des élections en Tunisie avaient prévenu que le magnat ne devrait pas se servir de sa chaîne pour faire campagne et avait jugé que Nessma ne pourrait finalement pas couvrir la campagne électorale, tout comme deux autres stations. « Ces chaînes qui ne disposent pas de licence et émettent illégalement », avait indiqué la HAICA, la haute autorité audiovisuelle.
Depuis plusieurs jours, Nabil Karoui dit subir « des tentatives pour remettre en cause sa popularité croissante ».