Si le livre ne fourmillait pas franchement de révélations, l’ouvrage coordonné par Fabrice Lhomme et Gérard Davet « Inch’allah » aura en tout cas beaucoup fait parler de lui. Ce livre, qui dénonçait « l’islamisation à visage découvert » de la Seine-Saint-Denis, est forcément tombé entre les mains des dirigeants politiques franciliens. Parmi eux, Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France.
Les jeunes journalistes indiquent en effet dans ce livre que la mission locale de Sevran a constitué une liste blanche « d’entreprises tolérantes vis-à-vis des signes religieux », c’est-à-dire vis-à-vis du voile ou encore de la prière. Mais elle aurait également constitué une « liste noire » d’associations musulmanes vers lesquelles il ne faut « surtout pas » diriger les jeunes de la municipalité.
La présidente de région semble donc vouloir en savoir plus. S’il est avéré, explique Valérie Pécresse, ce « fichage » serait « naturellement interdit au regard de la loi. » L’élue des Républicains a envoyé un courrier menaçant au président de la mission locale de Sevran ces derniers jours. Dans cette lettre, la présidente de la région Île-de-France annonce qu’elle suspend l’organise « de toute subvention. »
Une décision suspensive, qui demande cependant vérification. Valérie Pécresse a demandé au patron de la mission locale de lui faire parvenir des « éléments permettant d’établir que de telles dérives n’ont pas cours. »