« Les élites dirigeantes de l’Espagne et de la France sont racistes ! » Quand Nicolas Maduro, président du Vénézuela, parle d’Emmanuel Macron et du gouvernement espagnol, il n’y va pas par quatre chemins. Il y a deux jours, le président français a rencontré des opposants au régime vénézuélien et a indiqué que « la France se tient prête, aux côtés de ses partenaires européens, à adopter de nouvelles mesures si les autorités vénézuéliennes ne permettent pas la tenue d’élections démocratiques. »
Devant ce qu’il qualifie d’ingérence qui serait une « violation du droit international », Nicolas Maduro a répliqué en dénonçant du racisme de la part d’Emmanuel Macron notamment. C’est lors d’une cérémonie pour le 50e anniversaire de la mort de Martin Luther King que le président vénézuélien s’est emporté : « Comme ce métis ne se soumet pas à ses ordres, on dit que Nicolas Maduro est un dictateur », a-t-il expliqué à la tribune.
Si Paris demande la tenue d’« un scrutin juste et libre » et donc le report du vote du 20 mai prochain, du côté de Caracas, on dénonce la réception d’opposants par le président français. Des « repris de justice », résume Nicolas Maduro qui estime qu’il s’agit là, de la part de Paris, d’un « geste inamical. » Le Vénézuela, indique Maduro, « exige que le gouvernement français respecte la souveraineté nationale et cesse de tenter d’imposer des sanctions unilatérales à l’encontre du pays. »
Las d’être qualifié de dictateur, Nicolas Maduro a également envoyé à l’Espagne un message clair. Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, avait dénoncé une « dérive totalitaire » dans le pays d’Amérique du Sud. Plusieurs sanctions ont été prises contre des hauts fonctionnaires vénézuéliens par l’Union européenne et par la Suisse, mais également par les Etats-Unis et le Canada. Entre les dirigeants occidentaux et Nicolas Maduro, la tension est à son comble.