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Victoire d’Emmanuel Macron : et maintenant, on fait quoi de Manuel Valls ?

Emmanuel Macron est le nouveau président de la République française. Mais depuis hier soir, l’union de circonstance a laissé place à une nouvelle guerre politique. Car les législatives, c’est pour bientôt. Et pour nombre de dirigeants, la question se pose : qui choisira de faire partie d’une possible majorité présidentielle ? François Baroin a prévenu : les Républicains qui rejoindront En Marche ! seront, de fait, exclus du parti de droite. Hier soir sur France 2, le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière, a tancé ses militants à se mobiliser pour une majorité de gauche qui permettrait de contrer la future politique d’Emmanuel Macron. Avec, pour lui, une question essentielle : Macron est-il le renouveau ou va-t-il recycler les figures de l’ancien gouvernement qui a tant divisé les Français ces cinq dernières années. Alexis Corbière a tenu notamment à demander aux soutiens d’Emmanuel Macron si Manuel Valls serait investi aux législatives sous le fanion d’En Marche.

Valls doit quitter le PS pour entrer dans la majorité présidentielle

Derrière cette question somme toute anodine se cache en réalité le véritable enjeu des semaines à venir. Emmanuel Macron réussira-t-il à faire du neuf sans vieux ? A première vue, non, puisque le nouveau président avant prévenu, quelques jours avant le scrutin, qu’il ferait appel à des personnalités politiques « d’expérience » dans son gouvernement. Mais la question de Manuel Valls est sans doute la plus épineuse. Après avoir balayé d’un revers de la main le soutien de l’ancien Premier ministre, en expliquant qu’il était le « garant du renouvellement des visages, du renouvellement des pratiques », Emmanuel Macron a dernièrement ouvert la porte à Manuel Valls. S’il soutient En Marche !, Valls devra, dit-il, « s’inscrire aux législatives sous la majorité présidentielle. » Autrement dit quitter le PS. Autrement dit, l’ex-Premier ministre doit quitter sa formation et rejoindre le mouvement du nouveau président. Sauf que Manuel Valls a récemment déclaré : « J’ai été désigné par le PS et personne ne peut m’enlever cette étiquette. »

La continuité avec le gouvernement précédent ou la rupture ?

Pour redevenir député de l’Essonne dans quelques semaines, Manuel Valls va donc devoir choisir entre la bannière PS et celle d’En Marche ! Défait lors des primaires de la gauche, Manuel Valls pourrait bien être une épine dans le pied d’Emmanuel Macron s’il décidait de le rallier. Symbole de la déchéance de nationalité, soutien des maires ayant pris des arrêtés anti-burkina ou du détricotage du Code du travail, Manuel Valls est aujourd’hui symbole de la division là où Emmanuel Macron veut incarner l’union. Dans les jours à venir, En Marche ! devra donc statuer sur le cas de l’ancien Premier ministre. Et choisir ainsi de se placer dans la continuité du gouvernement précédent ou de créer une véritable rupture.

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