Le rapport annuel doit être remis fin juillet au Conseil de sécurité de l’ONU.
La coalition avait été mise en 2016 sur la liste des Etats et organisations violant les droits des enfants, avant d’en être retirée à la suite de menaces saoudiennes de couper des fonds à l’ONU.
Elle avait été placée l’année suivante dans une sous-section créée pour les pays et organisations faisant des efforts pour éviter des morts d’enfants.
Elle y avait été maintenue en 2018, ce qui, selon des diplomates, devrait être à nouveau le cas cette année, sur recommandation de l’émissaire onusienne pour les droits des enfants dans les conflits, Virginia Gamba, malgré la mort d’une quarantaine d’enfants en août dernier dans le bombardement d’un bus. L’Arabie saoudite avait ensuite reconnu une erreur de ciblage.
Si le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres entérinait la recommandation de Virginia Gamba, des ONG devraient à nouveau dénoncer cette politique.
Pour Adrianne Lapar, représentante de la coalition Watchlist on Children and Armed Conflict, l’ONU ne devrait avoir qu’une seule « liste de la honte ».
« Tant que les frappes aériennes saoudiennes et émiraties continuent de tuer ou mutiler des enfants, la coalition ne devrait récolter aucun éloge sur ses vaines promesses de les protéger », ajoute-t-elle.
Une position partagée par Louis Charbonneau, de Human Rights Watch. « En 2018 et 2019, la coalition dirigée par l’Arabie a continué d’attaquer des écoles et des hôpitaux » et commis « d’autres violations graves contre des enfants », avance-t-il.
Toujours selon des diplomates, Virginia Gamba recommande aussi dans son projet de rapport de déplacer vers la sous-section de la liste noire les forces armées de Birmanie, de Syrie et du Soudan du Sud. Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès de ses services.