Compte-t-il marcher sur les pas de Robert Mugabe ? Au pouvoir depuis dix-huit ans et âgé de 80 ans, le président algérien Abdelaziz Bouteflika ne veut semble-t-il pas céder la place. Inquiets de l’éventualité qu’il puisse se représenter en 2019, deux ex-ministres algériens, Taleb Ibrahimi et Ali Yahia Abdenour, et un ancien général de l’armée de mer, Rachid Benyelles, avait décidé de demander officiellement au président, dans une lettre ouverte, de ne pas rempiler pour un nouveau mandat.
L’appel n’a pas été entendu. Abdelaziz Bouteflika, malgré un état de santé qui inquiète, compte en effet se représenter à l’élection présidentielle algérienne dans un an et demi. C’est l’ancien président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’Homme (CNCPPDH) qui l’a annoncé. « J’ai rencontré la semaine dernière le président Abdelaziz Bouteflika. Nous avons discuté pendant une heure. (…) J’ai constaté qu’il a un grand désir de se représenter pour un cinquième mandat », a indiqué Farouk Ksentini.
Et rien n’empêche Bouteflika de rempiler. Le président algérien pourrait même trouver des supporters. « C’est son droit et nous le soutenons. La Constitution ne l’empêche pas de se présenter pour un autre mandat. Il faut que le choix des urnes soit respecté. Je connais bien le président. Il veut rester au service de son pays et à sa disposition jusqu’à la mort », affirme Farouk Ksentini.