Fin avril, l’école musulmane Philippe Grenier, menacée de fermeture, a décidé de porter plainte pour diffamation contre le ministre de l’Education Nationale, après que Jean-Michel Blanquer a qualifié cet établissement « d’inspiration salafiste ». Des propos jugés « excessifs » par les responsables de l’école et leur avocat, qui ont fait appel de la décision et maintiennent l’école ouverte.
Invité de la matinale d’Europe 1 hier, le ministre de l’Education nationale est revenu sur la qualification « d’inspiration salafiste », une expression qu’il estime à juste titre pour cet établissement.
« Ce mot, je ne l’ai pas inventé : il a été dans la bouche du procureur avant la mienne, en première instance, lorsque cette école a été fermée par la justice », s’est-il défendu, précisant qu’il ne reculerait pas devant les accusations.
« Je ne céderai pas à ça, et ça a plutôt tendance à raffermir ma position, parce que je pense qu’il y a des secteurs qui testent la République », a t-il ajouté au micro d’Europe 1.
Il a également exprimé son inquiétude face au maintien des cours dans cette école. « C’est mon devoir de protéger les enfants mais c’est aussi mon devoir de protéger la société. J’ai donc enjoint les parents à scolariser les enfants dans une autre école. »
Jean-Michel Blanquer se défend enfin de tout amalgame entre musulmans et islam radical, tout en continuant de regarder de près les activités des écoles musulmanes. Trois établissements auraient déjà été fermés.