Abdelaziz Bouteflika briguera t-il ou non un cinquième mandat ? La question est sur toutes les lèvres, alors que l’élection présidentielle algérienne approche.
A 81 ans, le président à la tête du pays depuis 1999 n’a en effet toujours pas manifesté son intention ou non de se présenter, même si son camp l’y invite. En 2014, il avait déposé sa candidature quelques jours avant le délai.
En attendant les candidatures affluent. Selon le ministre de l’Intérieur algérien, au 18 janvier, 101 personnes avaient retiré des formulaires pour se présenter. Les potentiels candidats ont encore jusqu’au 3 mars minuit pour déposer leur dossier au Conseil constitutionnel.
Par ailleurs, le principal parti islamiste algérien, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), a décidé de participer à l’élection présidentielle. Il a déclaré le 26 janvier vouloir présenter Abderrazak Makri, président du parti, comme candidat.
Une annonce qui intervient alors que plusieurs partis ont déjà émis leur intention de boycotter la présidentielle, estimant que les conditions démocratiques et transparentes du scrutin ne sont pas réunies.
« La présidentielle ne sera pas une élection, mais une mise en scène qui ne changera rien à la crise du système qui dure depuis l’indépendance du pays », ont fait savoir à Jeune Afrique des membres du conseil national du Front des forces socialistes (FFS).
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et Le Front de la justice et du développement (FJD) ont également décidé de boycotter l’élection.