« Nous sommes tenus de concourir, citoyens, classe politique et institutions de l’Etat, afin de réunir les conditions, toutes les conditions, d’un scrutin présidentiel transparent et régulier, dont nous serons tous les garants, un scrutin qui permettra à notre peuple d’exercer son choix libre et souverain », a déclaré le président par intérim algérien Abdelkader Bensalah dans un discours à la Nation retransmis à la télévision nationale.
M. Bensalah s’est engagé à organiser le scrutin sous 90 jours, comme prévu par la Constitution.
« Le tournant que va traverser notre pays débutera par une phase décisive qui consistera à remettre, constitutionnellement, les pouvoirs au Président de la République démocratiquement élu, dans un délai qui ne saurait dépasser les 90 jours à compter de la date de mon entrée en fonction en tant que Chef de l’Etat », a-t-il dit.
Abdelkader Bensalah, auparavant président du Conseil de la Nation –chambre haute du Parlement– a été nommé président par intérim mardi par les parlementaires, une semaine après la démission d’Abdelaziz Bouteflika.
Alors que la réunion des parlementaires était en cours dans la matinée, des étudiants commençaient à se rassembler dans les rues d’Alger. A l’annonce de la nomination de M. Bensalah, telle que prévue par la Constitution algérienne en sa qualité de président du Conseil de la Nation, les manifestants ont scandé « Bensalah démission ».
Les Algériens, qui continuent de manifester en masse pour réclamer le départ des membres du « système », avaient clairement affiché leur refus de voir Abdelkader Bensalah, 77 ans et pur produit du régime algérien, prendre l’intérim.