samedi 13 décembre 2025
8.8 C
Paris

A l’approche de l’été, le débat sur le burkini relancé

L’irruption de la mode islamique dans l’espace public soulève régulièrement des tollés en France, très sourcilleuse sur la laïcité, suscitant souvent l’incompréhension à l’étranger.

Sept femmes vêtues de burkini, accompagnées de militants associatifs, ont pénétré dimanche dans une piscine municipale de Grenoble (centre-est) pour revendiquer le droit de se baigner, en dépit de l’intervention de vigiles et de la direction de l’établissement.

« Il ne faut aucun accommodement avec le burkini », a estimé sur Radio Classique Valérie Pécresse, présidente de droite de la région Ile-de-France (Paris et sa banlieue), dénonçant « la provocation » de ces femmes.

« On se baigne en maillot de bain pour des raisons d’hygiène », de « sécurité » et « d’ordre public, parce que voir des personnes se baigner en burkini, ça crée des grandes tensions », a-t-elle expliqué.

Selon elle, « si on acceptait le burkini, d’ici quelques années, toutes les jeunes filles des quartiers populaires se baigneraient couvertes, pour des raisons d’ordre moral et pour préserver leur réputation ». Il faut « continuer à se baigner en maillot de piscine, pour laisser les femmes libres », a-t-elle insisté.

Le député Les Républicains (droite) Eric Ciotti a estimé sur Twitter que le burkini n’avait « pas sa place en France où la femme est l’égale de l’homme ». « Laisser faire ces activistes islamistes à Grenoble comme partout en France c’est renoncer à la République. Je ne l’accepterai jamais », a ajouté ce représentant du département des Alpes-Maritimes, où la polémique autour du port du burkini sur les plages avait été très vive.

De son côté, le parti d’extrême droite Rassemblement national a dénoncé dans un communiqué une « provocation islamiste », qui vise « à revendiquer et imposer un communautarisme vestimentaire au même titre qu’est désormais exigée la mise en place d’un communautarisme alimentaire ».

« Sous couvert de la défense de droits individuels et d’une prétendue lutte contre les discriminations, les organisations islamistes qui s’infiltrent dans toutes les sphères de la société, menacent nos libertés et sapent les fondements de notre démocratie en cherchant à imposer les prescriptions et le droit religieux dans la sphère publique », a estimé ce parti.

Actualités en direct

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Les brèves

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Editoriaux

Nos Categories