Les juifs israéliens célébrait jeudi le « jour de l’Indépendance », anniversaire de la proclamation de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948 qui tombe cette année, selon le calendrier juif, le 9 mai.
Après cette proclamation, plus de 760.000 Palestiniens ont été poussés à l’exode ou chassés de chez eux et plus de 400 localités ont été rasées par les forces israéliennes. Ils réclament depuis le droit au retour.
Israël refuse, faisant valoir qu’autoriser même une fraction d’entre eux à revenir reviendrait à proclamer sa propre fin en tant qu’Etat juif.
Jeudi, des milliers d’Arabes israéliens et des Palestiniens de Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville sainte occupé et annexé par Israël, ont manifesté près de la ville arabe d’Umm al-Fahm, dans le nord d’Israël, brandissant des drapeaux palestiniens, selon un photographe de l’AFP.
Sur le site d’un village palestinien qui a été démoli lors de la guerre qui a suivi la proclamation d’Israël, ils ont également chanté l’hymne palestinien et scandé: « Votre jour de l’indépendance est notre catastrophe ».
Les Arabes israéliens sont les descendants de Palestiniens restés sur leurs terres après 1948. Ils représentent environ 17,5% des près de 9 millions d’Israéliens. Ils soutiennent en majorité la cause palestinienne.
« La commémoration de la Nakba a pris une importance exceptionnelle cette année, avec le besoin de (…) contrecarrer » le plan de paix que doivent dévoiler prochainement les Etats-Unis, a déclaré lors de la manifestation Ayman Odeh, un député arabe du Parlement israélien.
Les Palestiniens rejettent ce plan avant même de le connaître tant l’administration de Donald Trump s’est discréditée à leurs yeux par ses mesures hostiles à leur cause et foncièrement pro-israéliennes selon eux.