La semaine dernière, un tribunal saoudien avait, selon la même source, fixé au 10 octobre le verdict dans le procès de ce religieux influent, arrêté en septembre 2017 dans le cadre d’une campagne de répression —initiée quelques mois après l’arrivée au pouvoir du prince héritier Mohamed ben Salmane — contre des opposants et des intellectuels.
« La cour a soudainement décidé aujourd’hui de reporter le verdict au mercredi 30 octobre », a tweeté Abdallah al-Awda.
Les autorités saoudiennes ne communiquent pas sur ce genre de procès et les 37 chefs d’inculpation contre Salmane al-Awda, qui risque la peine de mort selon la presse locale, n’ont pas été rendus publics.
Le prédicateur, très actif sur les réseaux sociaux, fait partie d’une vingtaine de personnes arrêtées en septembre 2017 au début d’une vague de répression dans le royaume ultraconservateur.
Jeudi, Amnesty International a appelé les autorités saoudiennes à « le libérer immédiatement », estimant qu’il a été poursuivi en raison de « son activisme pacifique ».
Figure de proue du mouvement Sahwa (réveil), populaire dans les années 1990 pour ses appels aux réformes, Salmane al-Awda avait déjà été emprisonné en 1994 avec d’autres membres de cette mouvance.
Selon ses proches, les autorités saoudiennes avaient exigé du religieux et d’autres dissidents de soutenir publiquement Ryad dans le conflit qui l’oppose au Qatar voisin, ce qu’il a refusé de faire.
Ryad et plusieurs de ses alliés ont rompu leurs relations diplomatiques et économiques avec Doha en juin 2017 et lui ont imposé un embargo en l’accusant de soutenir des mouvements islamistes radicaux et de se rapprocher de l’Iran, ce que le Qatar nie.